POUVONS NOUS RÉELLEMENT AIDER AVEC LE CONVERSATIONNEL ?

Je ne suis pas un expert de l’hypnose conversationnelle, j’utilise d’avantage la PNL depuis quelques années. J’aime particulièrement le principe de ‘couvrir ‘son systèmepour suggérer différentes choses, avec un levier puissant.

J’observe que fréquemment nous utilisons le conversationnel pour aider et soutenir les personnes que nous apprécions. A force de l’utiliser, nous mettons en place desautomatismes, nous prenons soin des mots, des patterns, des gestes et des transes que nous proposons et surtout dans lesquelles notre partenaire passent.

Le conversationnel est un cadeau que nous offrons aux autres seulement, ils ne nous l’ont pas demandés. En y réfléchissant, je me suis rendu compte que même beaucoupde bonne intention n’apporte pas nécessairement de bons résultats.

Quand je parle de bons résultats, cela représente une croyance d’un thérapeute dans un objectif non défini par le partenaire : celui d’être mieux.

Combien de fois ai je constaté des fuites quand on touche les problèmes qui font que nos proches ne sont pas bien au moment de nos échanges, combien d’émotions réprimées ou de solutions rejetées, alors qu’elles leurs venaient librement dans la conscience, grâce à la Transe.

Il est, je pense, difficile de ne pas être ‘aidant’ dans son quotidien. Le conversationnel est une si belle façon de donner… pourtant plus je l’utilise et plus je me rends compte que c’est un travail qui n’a pas lieu d’être dans le quotidien.

C’est comme imposer à un personne qui n’a pas faim de le nourrir, imposer notre croyance qu’il a besoin d’aide, de réconfort, de support. C’est comme gaver l’être qui ne cherche qu’à vomir. Je m’interroge sur le principe de seeding dès lors. Est ce que je peux mettre une graine pour souhaiter qu’elle donne des arbres et des fruits, plus tard .. un jour ?

Doit on alors proposer des choses au subconscient alors que lui et son ami le conscient n’ont pas la moindre envie de changer ? Qui sommes nous pour faire cela ? Est ce que nous avons le droit de ‘proposer’ un chemin thérapeutique, à ceux qui préfèrent garder leurs maux (Bénéfices secondaires ?) ou qui ne sont pas encore dans la phase de recherche de réponses ?

Ces questions peuvent paraître étranges, peut être même sans intérêts dans le cadre de pensées où nous estimons que le subconscient prendra ce qui est bon pour lui. En ce cas, quel intérêt de proposer des graines positives qui pourraient être trouvées n’importe où ? Dans un livre, un film, dans une discussion avec des amis, lors detranses quotidiennes ?

Alors est ce que le conversationnel à encore réellement de l’importance, de l’intérêt dans notre monde thérapeutique ? En cabinet, les patients viennent dans une dynamique de séance donc pas besoin de pratiquer plus que cela le conversationnel.

Par contre dans notre quotidien, nous pouvons l’utiliser dans le cadre du business, dans le boulot pour jouer sur des suggestions plus fortes mais nous sommes dans un cadre ‘accepté’ du btob.

Pour moi être praticien c’est devenir un homme meilleurs, c’est pouvoir utiliser ses connaissances en premier lieu sur soi même, puis si les gens que l’on aime et enfin nos clients.

Nous avons la chance de connaître de nombreuses techniques, nous pourrions soutenir de nombreuses personnes, sans jamais qu’ils ne s’en rendent réellement compte… mais est ce que nous avons le ‘droit’ de le faire ? Est ce que comme le disent beaucoup de praticiens dans des systèmes énergétiques l’intention positive reste le plus important ? Je ne puis répondre…

Prenez soin de vous,

Prenez soin des Vôtres, à votre manière..

Be One

Pank

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